Membre du Conseil depuis un an, expérimentée à Monaco, la photographe fait profiter de son savoir-faire au Challenge Rainier.
Sylvie, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 49 ans, je suis professeur d’éducation physique au Lycée Albert 1er. Si je suis née en France, j’ai la nationalité monégasque et voilà plus de 20 ans que je vis en principauté. Spécialisée dans le football, j’y ai entraîné et d’une manière générale, depuis quelques années, j’ai un bon contact avec les gens de l’ASM FC. Des personnalités comme Jean Petit, Arsène Wenger… J’ai fait des photos bénévolement pour le club, j’ai géré le programme de match en étant membre du CDS. Et aujourd’hui, je m’investis dans le Challenge Rainier, dont je suis membre du Conseil depuis un an.
Qu’est-ce qui vous a amené vers les photos de sport ?
J’aime beaucoup le sport et tout particulièrement le football. J’avais d’ailleurs un bon niveau mais vu les conditions de l’époque, je n’ai pas cherché à faire carrière. A l’origine, je faisais beaucoup de photos de voyages, d’animaux et lors de manifestations qui étaient davantage ouvertes. Aussi, le programme de match était également épais et demandait pas mal d’interviews. La grande époque, de Wenger à Deschamps, c’était super à vivre.
Aujourd’hui, dans quelles conditions exercez-vous votre passion ?
Uniquement pour mon plaisir. Et je rends service à l’AS Monaco FC, toutes sections confondues, en général. Comme au Challenge Rainier, pour qui je prends pas mal de photos d’équipes, de jeu. J’assiste souvent des remises de trophée, aussi.
Qu’est-ce qui vous attire le plus dans la photographie ?
Pour les photos de sport et d’animaux en particulier, c’est saisir l’instant où le geste dégage le plus d’amplitude. Ou des expressions, des gestes. Quand les animaux sont bébés, il y a des jeux, des choses à capter. D’ailleurs, je ne fais pas beaucoup de photos de gens.
Votre connaissance du football vous aide-t-elle ?
En photo, il est important d’anticiper ce que va faire le porteur. Et le fait que j’ai pratiqué le football peut effectivement faire la différence. Il faut essayer de deviner où le ballon va aller.
Y a-t-il des clichés dont vous êtes fière en particulier ?
Toute une galerie d’agrandissements orne les murs de ma chambre. J’aime bien ma photo de Jean-Luc Ettori avec Pelé avant un coup d’envoi de Coupe d’Europe. J’en ai des sympas de joueurs passés par l’Equipe de France ou d’étrangers qui m’ont plu comme Klinsmann, Anderson, Hoddle…
Votre geste favori ?
Un retourné acrobatique ou une reprise est toujours sympa à saisir. Comme un tacle avec un joueur qui saute par-dessus. Des fois, on peut aussi assister à des beaux côte à côte. Du bord du terrain, on sent une intensité et une bonne agressivité qu’on ne perçoit pas toujours depuis les tribunes. Notre travail consiste à la retranscrire.
Le Challenge Rainier ?
L’intérêt réside d’abord en le fait de permettre à un bon nombre de joueurs de participer. Certains ont un âge, d’autres pas forcément envie de s’investir. C’est donc un loisir comme ça peut être une opportunité. Car en finale, on retrouve toujours un niveau élevé, à l’image de celui de la sélection Monaco Entreprise, qu’on espère voir disputer le Championnat d’Europe en principauté bientôt.
Tout se passe bien ?
Le football reste un sport qui pose parfois problème. C’est pourquoi on met l’accent sur le respect avec un code disciplinaire strict, où le moindre débordement est sanctionné. Aussi, parmi toutes les équipes, je compte beaucoup d’anciens élèves. C’est toujours sympa de les retrouver.
