Jean-Christophe Agosta nous présente l'équipe des Carabiniers du Prince, une formation princière qui veut tenir son rang.
Jean-Christophe, en quoi consiste la fonction de Carabinier du Prince ?
Nous devons garder le Palais Princier, durant 24 heures de suite selon notre planning. Aucune semaine ne se ressemble : la routine n'existe pas. Nous n'avons pas d'horaire fixe. Nous travaillons avec le service de sécurité. Nous sommes 120 et nous pouvons être de service des week-ends entiers et avoir un jour de repos dans la semaine et inversement.
Quelle est l'historique de l'équipe dans le Challenge Rainier III ?
A la base nous étions dans le Challenge, il y a eu une coupure durant quelques saisons, la faute à une effectif limité. Au fur et à mesure, nous avons pu remonter une équipe pour revenir au Challenge Rainier III. Avec un effectif plus ou moins bon, mais bien présent.
Un mot sur le groupe actuel ?
Nous avons une vingtaine de joueurs de 20 à 42 ans. L'avantage est de voir l'effectif des Carabiniers se renouveler avec la jeunesse : c'est la continuité. Nous venons d'horizons différents. Pour m'a part j'ai joué jusqu'au niveau DH à Albi. Plusieurs ont joué en PHA ou PHB dans leur région réceptive. Notre coach est passé par le centre de formation de PSG en tant que gardien. Au sujet des postes, la répartition est très équitable, avec environ sept défenseurs, autant de milieux de terrain et quatre ou cinq attaquants.
Trouvez-vous le temps d'organiser un entrainement hebdomadaire ?
Malheureusement non. Nos horaires fluctuants ne nous le permettent pas. Lorsque nous sommes chargés de la sécurité du Prince, il faut toujours être en bonne condition physique : course à pied notamment. Mais au niveau de la technique, ballon au pied, nous n'avons pas le temps de nous exercer. Alors chacun compense avec ses expériences antérieures. Le fait d'avoir des jeunes nous aide car ils sont techniques et vont vite.
Comment se déroule la saison ?
Plus ou moins bien. Nous avons des problèmes pour tuer le match. On tient le coup mais devant nous avons du mal à transformer : manque de technique. Mais nous sommes très solidaire avec un super esprit d'équipe. Nous travaillons ensemble durant de longues heures et depuis plusieurs années. Le plus ancien a 21 ans de carrière aux côtés du Prince, pour ma part, 16 ans comme deux ou trois autres. Plusieurs ont également dix ans de carrière. Nous sommes une vraie famille, un bloc.
Quel est l'objectif de l'équipe ?
Presque chaque année, on parvient à atteindre les quarts de finales. L'an passé, nous étions en demi. Nous avons des joueurs avec un bon petit niveau : on arrive toujours à quelque chose. Le potentiel pour les phases finales est là.
Le Prince est-il attentif à vos résultats ?
Bien sûr ! C'est lui-même un sportif dans l'âme. Le 22 novembre dernier, il est venu assister au match entre mon équipe et celle du Palais Princier. C'est un honneur, une récompense suprême de savoir que le Souverain assiste à la rencontre. D'ailleurs nous avons pu nous entretenir avec lui à la fin du match et il était satisfait du match nul : 1-1. Pas d'histoire (rires) !