Vincent Calosso, capitaine et coach d'Experian Scorex, présente ses troupes.
Vincent, pouvez-vous vous présenter ?
J'ai 34 ans et j’habite Roquebrune. L’équipe existe depuis 9 ans et j’y suis depuis le début. D’abord attaquant, maintenant j’ai reculé. C’est la première année où je m’implique dans le staff, je suis capitaine et coach pendant les match. Ça demande du travail entre la sélection, le positionnement, les changements, la motivation et les coups de gueule s'il le faut. Deux autres personnes m’aident pour l'administration et l'entrainement une fois par semaine.
Votre équipe ?
Elle est composée en majorité de personnes de la compagnie. En 9 ans, nous avons évidemment augmenté la moyenne d’âge d’autant. Les quelques recrues externes sont à peu près du même âge, pour une moyenne environnant les 33 ans. Il y a beaucoup de pères de famille qui – j’en ai peur – risquent d'avoir d’autres priorités certains soirs de matchs… Mais il faudra rester motivés pour garder un niveau compétitif. La grosse difficulté ? Le physique. Comment ne pas se blesser et tenir un match avec un groupe parfois réduit sans remplaçant…
Comment se présente la saison ?
Elle a bien commencé avec une belle victoire 6-2 sur banque Rothschild. On a ensuite perdu sèchement contre Slot Machine, une défaite qui nous a cassé la dynamique depuis l’année dernière. A 1-0 à la mi temps, nous nous sommes ensuite complètement écroulés. Logiquement, dans le sens où nous étions en surrégime et que l'adversaire nous était supérieur. Le but de la plupart étant de prendre du plaisir, prendre une raclée ne fait plaisir à personne je pense… D'une manière générale, on vise la moitié haute de nos tableaux. Chaque victoire est un bonus, une défaite n’est jamais dramatique. Seule la manière fait parfois débat. Notre groupe est un peu vieillissant et j’espère qu’on n’aura pas trop de blessés cette année, que nous pourrons jouer tous nos matches.
Comment se sont passées les années précédentes ?
Nous sommes régulièrement assez bien dans nos résultats. Certaines années, quelques défaites d’affilée nous ont un peu démotivés, d'autant que jouer un match par mois ne permet pas vraiment de se corriger. Mais nous nous sommes quasiment systématiquement qualifiés pour les matches de phase finale.
Des individualités se démarquent-elles de votre effectif ?
Deux joueurs représentent assez bien notre identité. Dario, notre attaquant italien, fan inconditionnel du Napoli. Il a même un slip du Napoli qu’il montre en marquant (rires) ! Il aime le foot, il se bat toujours pour bien faire et a un esprit irréprochable. Malgré quelques soucis de santé qui lui ont fait manquer quelques saisons, c’est un vrai plaisir de l’avoir avec nous, sur le banc ou dans le jeu. Sa bonne humeur et son jeu intelligent nous portent. Et ensuite, je citerais Adrien, arrivé il y a trois, quatre ans. Il ne savait quasiment pas jouer. Il était certes sportif mais n’avais jamais pratiqué le foot. Mais vous le verriez s’arracher en défense et surtout jouer avec un telle humilité… Ça fait aussi un bien fou d’avoir ces personnes au service de l’équipe.
Pourquoi vous êtes vous ré-engagés cette saison dans le Challenge Rainier ?
C’est un besoin que nous avons pour la plupart. Le foot c’est le centre du monde, non (rires) ? Participer au challenge nous permet de nous voir dans un autre contexte que le travail, de parler d’autre chose, de garder contact avec le terrain. Puis on rêve aussi secrètement de faire un gros coup un jour, peut être finir premier de notre groupe ou battre une équipe que nous est largement supérieure… Je crois que c’est ce qui nous ferait le plus vibrer. La compétition est en plus très bien organisée. Il y a un suivi un sérieux qui rassure. Le fait d’avoir 3 arbitres et un délégué permet aussi d’encadrer les matchs et de donner la priorité au football. Tous les membres de l’équipe se sentent bien et sont sûrs de jouer dans de bonnes conditions à chaque match.
Côté entreprise, Experian Scorex, c'est quoi ?
Nous fournissons des services (logiciels et conseil) à des organismes financiers de grande taille (grandes banques mondiales en général) afin d’optimiser leur gestion du risque lié au crédit. La gestion du risque est en fait l’identification des clients potentiellement coûteux et ceux potentiellement porteurs de nouveaux revenus et y appliquer une action appropriée. Nous sommes quand même 12 000 dans le monde, 100 à Monaco.
Quels sont les atouts de la pratique du football entre collègues de travail ?
Les atouts c’est de pouvoir faire et refaire le match non pas dans les vestiaires, mais au café du matin ! Plus sérieusement, le vrai avantage, c’est que nous sommes avant tout des professionnels, et que nous devons garder du recul par rapport au Challenge. Toute tension qui peut se créer sur le terrain doit avoir disparu au coup de sifflet final, nous gardons en tête que nous travaillons ensembles. Nous relativisons plus facilement et venons jouer comme une distraction et non un objectif.
Toutes proportions gardées, à quelle équipe de haut niveau compareriez-vous la vôtre ?
S'il y a une équipe qui nous ressemble un peu actuellement, c’est les Girondins de Bordeaux. Pas de grande star, des personnes vaillantes mais quelques talents. Puis surtout, depuis quelques matchs, nous avons mis l’accent sur la défense et jouons en contre ce qui a l’air de marcher… Nous avons des numéros 10 et un 9 assez performants en contre… On les laisse faire le jeu d’attaque et nous nous concentrons sur bloquer les ligne de passe et monter sur le porteur du ballon.
Le prochain match, contre CCA International ?
Il sera important pour le moral. Si notre groupe est complet, on pourra jouer la gagne. Le dernier match, nous n’avions pas de gardien et notre défense n’était pas l’habituelle… Ça a été dur de s’organiser et de garder le rythme. C’est pareil, les blessures, les obligations liées à notre travail ou aux voyages, ou aux obligations familiales mettent le doute quant au groupe que nous pouvons avoir à chaque match. L’objectif sera quoi qu’il en soit de s’amuser et sortir du terrain contents d’avoir tout donné.
